Grégoire Munster termine la saison en force
Grégoire Munster et Louis Louka (Hyundai i20 N Rally2) ont achevé dimanche la finale du Kroon-Oil Belgian Rally Championship en deuxième position. Munster était le seul pilote pouvant offrir une vraie résistance à Stéphane Lefebvre, vainqueur final. Après sa première victoire en WRC2 il y a deux semaines au Japon, Grégoire Munster a donc achevé la saison avec style sur la deuxième marche du podium du Spa Rally.
Les premières neiges de vendredi n’ont pas eu le don de perturber le duo Hyundai. C’était ‘business as usual’ lors du Shakedown. Avec un bon feeling et tout l’attention nécessaire, le duo a attaqué le rallye samedi matin. Après la première boucle de quatre spéciales, il était clair que Munster était le seul pilote en mesure de concurrencer le leader Stéphane Lefebvre. Dès la deuxième boucle, le pilote de l’i20 N Rally2 signait deux scratches, mais il commettait également une erreur, de quoi le renvoyer à 25’’5 en fin de journée. Dimanche matin, le pilote Hyundai ajoutait deux nouveaux meilleurs temps, ne concédant qu’un petit dixième de seconde dans la troisième spéciale, avant de commettre une nouvelle erreur. En dépit d’un retard d’une demi-minute, Grégoire Munster continuait de maintenir la pression, remportant les deux dernières spéciales de la saison, dont la Power Stage, et achevant le Spa Rally en deuxième position, derrière l’ex-pilote officiel en WRC qu’est Stéphane Lefebvre.
“Avec Louis, nous avons abordé plein d’entrain le dernier rendez-vous de l’année, explique Grégoire Munster. Si on veut battre Stéphane Lefebvre, il faut oser attaquer à fond, et parfois oser des choix de pneus différents. Ce que nous avons fait. Dans Stavelot-Coo, nous avions trois slicks et un pneu pluie, afin de pouvoir attaquer la spéciale suivante, Spa, avec trois pneus pluie. Après coup, on a compris que ce n’était pas un bon choix, car nous avons perdu trop de temps dans Stavelot-Coo. Après huit spéciales, l’écart était de 14’’6. Si on analyse la perte de temps durant ces tronçons, on s’aperçoit qu’on laisse 7’’9 lors des deux passages dans Stavelot-Coo, et seulement 6’’7 dans toutes les autres spéciales réunies. Avec ce retard, tout était en fait encore possible. Lors de la première spéciale dans l’obscurité, nous avons décidé de tenter quelque chose. Lors d’un freinage, nous sommes arrivés plus tard sur les freins, on a bloqué les roues et un tout-droit nous a fait perdre 14 secondes. Nous avons de nouveau attaqué dans la spéciale suivante, ce qui nous a permis de reprendre du temps.’’
C’est avec un retard de 25’’5 que Grégoire Munster et Louis Louka ont attaqué la deuxième journée du rallye. “Dimanche matin, nous avons décidé de mettre la pression, avec succès. Nous sommes parvenus à réduire l’écart à 20’’4. En trois spéciales, nous avons pu regagner de 5 secondes. Il était dès lors temps, à Theux, la spéciale la plus délicate du rallye, de tenter de nouveau un truc. C’est là que nous avons commis notre deuxième erreur, qui nous a coûté 14 secondes, selon les images embarquées. La lutte pour la gagne était pliée, mais cela ne nous a pas empêchés de conclure en beauté et de remporter la Power Stage. Un ex-pilote d’usine a été plus rapide, c’est vrai. Mais nous avons tout de même gagné sept spéciales, et les sensations ressenties durant toute l’épreuve étaient bonnes. La seule chose que nous devons encore apprendre à maîtriser, c’est aller chercher la limite sans la dépasser.’’
Images : Damien Saulnier.